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PAPIER MÂCHE, PASTIS, TABAC ET CUIR TANNE.


L’odeur est caractéristique, légèrement poivrée sur fond acide, subtile et évanescente, qui d’autre à part moi la reconnaît de loin ? Elle en tout cas ne me boude pas qui vient souvent me titiller au hasard de mes promenades dans la garrigue audoise. Je repère de loin ses cachettes favorites sans toutefois savoir la rencontrer autrement que par hasard.

Je la sens toujours venir de loin précédée par quelques bouffées piquantes qu’emporte aussitôt le vent. Si j’approche, elle fuit, si bien que je n’ai pu savoir de quelle plante elle émane. Je sais que je la retrouverai plus loin et que même elle restera en moi pour surgir au hasard, parfois en pleine nuit.

Elle est mon amie de longue date, elle est toujours la bienvenue mais je ne sais vraiment qui elle est. Il n'est que dans certains vieux bistrots, fréquentés par de vieux chauriens que je suis sûr de ne la point manquer.

Hélas, l'un après l'autre ces lieux se meurent et cependant pour moi rien n’arrête les odeurs, ni notre corps fut-il malade, ni notre esprit fut-il ailleurs. Elle sont évanescentes et fugitives mais immortelles. Elles sont les messagères immatérielles de l’au-delà des choses. Elles sont corporelles mais c’est toujours par le cœur qu’elles nous atteignent.


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