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Bien écrire c’est tout à la fois bien penser, bien sentir et bien rendre; c’est avoir en même temps de l’esprit, de l’âme et du goût. Le style suppose la réunion et l’exercice de toutes les facultés intellectuelles; les idées seules forment le fonds du style. La sobriété du style de R.Cavaillès, sa perception aiguisée des personnages, sa sensibilité et sa clairvoyance, son humanisme font de ce livre une oeuvre à part, distincte de la médiocrité de certains de nos écrivains contemporains. On ne lit pas ce livre on l'écoute, on le vit, on ne peut l'oublier. Faites-vous plaisir, lisez ce livre, l'écrivain que je suis vous le recommande ...

Après lecture, un homme qu'on serait heureux et fier de rencontrer, tant on aimerait s'assurer de ses qualités d'âme que laisse apparaître ce livre qu'on ferme à regret.

Emile Eymard, nouvelliste,

 "Le bois vert et la cendre",

L’harmattan.

 Jean-Luc Aubarbier.

Auteur,chroniqueur,

édité par « City », et autres

Le Bordelais Robert Cavaillès a connu un destin peu ordinaire. Il a exercé en tant que prêtre avant de se consacrer à l’éducation nationale. Dans « Orgue et clairon », publié chez L’Harmattan, il raconte, dans un roman très autobiographique, l’histoire d’un séminariste qui découvre la rudesse du monde à l’occasion de la guerre d’Algérie. Sa vocation militaire en prend un coup, tandis que son humanisme met en doute sa vocation de prêtre. A-t-il vraiment choisi sa voie, ou lui a-t-elle été suggérée par quelqu’un d’autre ? Sans perdre pour autant la foi, il regarde désormais l’Eglise d’un œil neuf, bien peu dogmatique. Jusqu’où pourra-t-il aller pour gagner sa liberté, sans perdre son âme et ses valeurs ?

JP CARDEILHAC,

auteur de « Clavim Cedo »,

« La pierre philosophale »

 

 «  … Bel ouvrage, instructif et fort bien écrit.

Nous sommes dans les années soixante. Le personnage principal, jeune séminariste, effectue son service militaire dans le contexte très tendu d'alors. Il ne s'agit pas d'un ouvrage sur le conflit armé qui a marqué l'époque. Si parfois l'auteur évoque les liens ayant pu exister entre l'institution militaire et l'église c'est toujours après avoir « pesé ses mots aux poids ».
Comment écrire sur « Orgue et clairon » sans mentionner tout d'abord la façon originale de penser, bref, toute la personnalité de Robert Cavaillès. Le style littéraire de l'auteur, quant à lui, est remarquable, personnel, travaillé.
L'intention principale et omniprésente de l'ouvrage tend vers la description détaillée d'une vie de jeune adulte, d'une rencontre non désirée avec une réalité rude et prégnante et la nécessaire analyse d'une enfance et d'une adolescence marquées par une éducation « formatée ». Consciemment, fermement, le protagoniste atteint ou essaye d'atteindre un but déterminé. Il réfléchit sur la portée de son destin et se pose les questions fondamentales qui détermineront plus tard son existence.
Avec élégance et honnêteté, Robert Cavaillès aborde le sujet de l'éducation familiale et religieuse. Je n'ai pas trouvé ici un texte manichéen. Bien au contraire ! Il exprime ou dénote une manière nuancée de voir et de juger. Il ne s'agit pas non plus de déconstruire un passé porteur de valeurs morales difficilement controversables mais bien de la volonté affirmée de décrire en toute objectivité la société civile et une communauté religieuse avec leurs certitudes, leurs forces et leurs faiblesses. Cette représentation est complète, exacte, fidèle, et intéressante.
Mais les propos, gestes et évènements rapportés ne sont ni anodins ni neutres.
Voici donc la description d'un monde mis en relation avec l'éveil d'une conscience, celle du personnage principal. Son passé ressurgit, il évoque les jours anciens, ses souvenirs, son enfance, ses parents, ses premières amours, ses amis. Les associations ou les allusions sont légères, délicates. Le propos est avisé, toujours dans la retenue. Le but étant de ne pas heurter le lecteur mais bien de l'inviter à pratiquer l'introspection, le questionnement, l'examen, le regard attentif sur soi-même.
Je vous conseille de lire puis de relire le livre de Robert Cavaillès : « Orgue et clairon ». L'ouvrage est dense et riche. Chacun doit pouvoir y trouver quelque chose.

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